3 avril 1964. Le président d'Air France Joseph Roos, au pied de la passerelle du Boeing 707 « Château de Kerjean » venant d'assurer la liaison inaugurale Paris-Washington
1964, Air France dispose déjà d'un réseau considérable, l'un des plus étendus au monde, et dessert la plupart des grandes métropoles. Cependant, elle ne relie pourtant pas Washington !
Rien d'étonnant, en réalité. Par sa position orientale et son dynamisme, c'est New York qui constitue la voie d'accès naturelle des compagnies européennes au territoire américain. Siège des pouvoirs administratifs et politiques, Washington se tient paradoxalement en retrait, conservant son way of life si typiquement... provincial. Mais la donne change. Portée par sa démographie (800 000 habitants en 1964), la ville se modernise. Elle vient de se doter d'un aéroport international, qui a accueilli ses premiers vols fin 1962.
La ligne Paris-Washington est officiellement ouverte le 1er avril 1964. Trois fois par semaine, les deux capitales sont reliées via New York en Boeing 707 équipés de 148 sièges (16 en 1ère classe ; 132 en classe économique). Le voyage dure 10h30 à l'aller et 9h au retour, dont 1h30 d'escale à J.F. Kennedy.
De 1976 à 1982, la ligne a les faveurs du Concorde, avant d'être interrompue jusqu'en 1985. Date à laquelle elle est reprise en subsonique B747. Depuis, elle n'a plus quitté le programme d'Air France.
Aujourd'hui, Air France dessert Washington une à deux fois par jour depuis Paris, en Boeing 777-300 ou en Airbus A380-800. Des vols directs qui durent environ 8h30 à l'aller, 7h30 au retour.