Air France aime le cinéma

Air France aime le cinéma

© air france

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EPISODE 1 "1933-1945"

Premières interactions avec le cinéma français et international.

Au lendemain de sa création, Air France initie une diversité de partenariats médiatiques et de stratégies promotionnelles. L’aviateur et écrivain Antoine de Saint Exupéry est alors engagé comme conseiller à la réalisation et chargé des relations presse. Il est à l’initiative de films comme « Week-end à Alger » ou « Atlantique Sud », qui visent à promouvoir les nouvelles lignes et la grandeur aussi bien passée que présente de l’aviation postale. Air France participe également dès cette époque à plus d’une dizaine de longs métrages de fiction que l’on peut diviser schématiquement en deux catégories: ceux qui comportent une séquence d’aviation, souvent un décollage ou atterrissage d’avion comme en 1934 dans « La Banque Nemo » (séquence tournée au Bourget avec un avion au logo en forme de Crevette, emprunté à Air Orient) et les films d’aviation, reposant sur une implication plus étroite et tangible d’Air France, comme « Courrier Sud » en 1936.

En 1941, le célèbre film « Casablanca », constitue un des très rares longs-métrages de fiction à utiliser explicitement l’image de la compagnie aérienne durant la Seconde Guerre mondiale ainsi qu’un témoignage unique de sa mise sous tutelle par les autorités allemandes sous l’Occupation.


 

EPISODE 2 "1946-1958"

Air France entretient depuis toujours une relation complice avec le cinéma, tant d'un point de vue historique que culturel.

Air France entretient depuis toujours une relation complice avec le cinéma, tant d'un point de vue historique que culturel.

Ce rapport privilégié vient de donner naissance à "Air France aime le cinéma", une série de quatre épisodes relatant les grandes étapes de la vie de la compagnie. Le premier opus diffusé s'intitule "1945-1958 : la renaissance".

1945 : la France sort meurtrie de la guerre et doit se redresser, économiquement et culturellement. Air France, dont l'activité s'est vue réduite durant cette période, bénéficiera de cette reconstruction qui aboutira à la naissance de l'aviation commerciale moderne.

Le cinéma, en plein essor, accompagne cette évolution. Air France en profite pour associer son image à la production de films à succès et pour devenir un symbole puissant. "Aux yeux du souvenir", réalisé par Jean Delannoy en 1948, est le film de référence, mettant en scène de nouvelles infrastructures aéroportuaires, de nouveaux appareils, et des valeurs associées aux métiers (expertise du pilote joué par Jean Marais, professionnalisme de l'hôtesse interprétée par Michèle Morgan).

S'ensuit une série de films où les stars promeuvent le voyage en avion, véhiculant une image sophistiquée et moderne de la compagnie au "plus long réseau du monde". Edith Piaf, Bourvil, Brigitte Bardot prennent l'avion ! A l'écran comme dans leur vie privée.

Le voyage par procuration fait alors place au voyage en vrai !

EPISODE 3 "1959-1981"

Intensification des rapports entre Air France et le cinéma

Cet épisode relate une période d’une vingtaine d’années marquée par une intensification des rapports entre Air France et le cinéma, dans un contexte de transformations rapides et profondes du transport aérien largement encouragées par l’État, témoignant d’une volonté de se tourner vers l’avenir tout en affirmant une forme de puissance nationale et industrielle.

En dépit des difficultés économiques liées aux chocs pétroliers de 1973 et 1979, les années 1960-1970 initient une nouvelle donne dans l’histoire de la compagnie et de l’aviation commerciale moderne, indissociable d’un volontarisme politique à son paroxysme sous l’ère gaulliste (1959-1969) et d’évolutions de grande ampleur: entrée tonitruante dans l’âge du jet (baptême de la Caravelle et du Boeing 707 en 1959/1960) symbolisée par des infrastructures géantes et fonctionnelles, visant à fluidifier les mouvements des passagers autant qu’à asseoir la place de la France dans unmonde globalisé (aérogare d’Orly Sud en 1961, Orly Ouest en 1971 et Roissy CDG 1 en 1974) ; internationalisation et démocratisation du transport de masse suite à l’arrivée des gros porteurs (Boeing 747 en 1970, Airbus A300 en 1972) et aux nouvelles formules de voyage (« Vols Vacances » en 1979) ; innovations technologiques liées à l’informatique et au supersonique (liaison Paris-Rio en Concorde en 1976)...

On assiste en parallèle à une impressionnante multiplication du nombre de films, français mais aussi internationaux, où la compagnie apparaît, du côté du cinéma d’auteur (Tati, Costa Gavras) comme du cinéma populaire à une échelle locale aussi bien que mondiale (des comédies devenues des classiques, avec Louis de Funès ou Pierre Richard,à l’univers cosmopolite et exotique de la saga James Bond). L’épisode analysera ces changements au prisme des formes et tendances génériques de l’époque, en prêtant attention aux moyens mis en œuvre par Air France pour collaborer plus étroitement avec l’industrie du cinéma ainsi qu’aux représentations du monde (proche ou lointain) et de la mobilité induite par ces images.